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27 mai 2008 2 27 /05 /mai /2008 17:00

L'arche d'alliance de l'église St-Roch à Paris. © Al Sufi

Saint Roch

St Roch

Dans l'église Sainte-Marie-Madeleine de Rennes-le Château, entre autres statues, nous trouvons celle de saint Roch. Cela n'a rien d'étonnant en soi, saint Roch est très populaire dans l'Aude et toutes les églises de la région en possèdent une statue sans doute à cause des épidémies de peste qui ravagèrent le pays au Moyen Âge puis au XVIIe siècle. Ce saint, en effet, est réputé pour soulager et guérir les pestiférés. Iconographiquement, il se présente avec la jambe droite découverte et montre une blessure à la cuisse ou un bubon (bien que médicalement parlant, un bubon n'a rien à faire sur une cuisse puisque c'est l'inflammation d'un ganglion qui se trouve dans l'aine). Il porte les insignes et le bourdon de pèlerin. Il est toujours accompagné d'un chien serrant dans sa gueule un pain rond, un pain rond qu'affectionne particulièrement l'abbé Henri Boudet dans la VLC.

 Roch naquit à Montpellier vers 1340. A sa majorité, il distribua tous ses biens aux pauvres et partit en pèlerinage à Rome. Mais la peste noire décimait les populations et Roch soignait les malades de ville en ville, puis à Rome qui était aussi touchée par la pandémie. A son retour, il contracta la maladie et se retira dans une forêt pour ne pas contaminer autrui. Afin d'apaiser sa fièvre et laver une blessure qu'il avait à une cuisse, un ange fit jaillir une source. Un chien lui rendait visite et lui apportait quotidiennement un pain qu'il dérobait à son maître. Puis Roch reprit le chemin de Montpellier car l'ange lui avait dit qu'il retrouverait la santé. Hélas, traversant une province en guerre, il fut emprisonné et mourut au bout de plusieurs années de captivité, en odeur de sainteté, vers 1378.


Notre-Dame de Marceille

St RochRendons-nous maintenant à la basilique Notre-Dame de Marceille, près de Limoux (Aude). Saint Roch, comme de coutume, porte les insignes et le bourdon de pèlerin et est accompagné du chien et de son pain rond.

Mais à bien l'observer, deux différences nous sautent aux yeux entre cette statue et celle de Rennes-le-Château. A Rennes, il a la tête découverte et montre sa jambe droite blessée.  A N-D de Marceille, il porte un chapeau et dénude sa jambe gauche ! Un hasard ? Certainement pas. Le genou gauche découvert signifie qu'il est initié. Il a certainement quelque chose à nous révéler ce bon saint Roch, notamment à la première station du chemin de croix qui est, on ne peut plus surprenante. Elle devrait faire figurer Ponce Pilate se lavant les mains à la fin du procès du Christ, or ici, ce n'est pas le procurateur romain qui se lave les mains mais le Grand Prêtre. On le reconnaît sans erreur possible à ses vêtements et à sa longue barbe partagée en deux à la mode des Judéens de l'antiquité. Le pouvoir spirituel aurait-il absorbé ou éliminé le pouvoir temporel ?



1ère station : le lavement des mains    Détail de la 1ère Station

Y a-t-il autre chose à découvrir sur cette station du chemin de croix ?  Assurément. Le visage du Christ est identique à celui de saint Roch. Ils ont tous les deux la même pose mais inversée. Le chapeau de saint Roch a la même forme que l'auréole du Christ. Saint Roch est un double en miroir de Jésus et sa blessure à la cuisse ressemble beaucoup à celle qu'Adonis reçut d'un sanglier et dont le sang rougit la rivière du même nom. (Lire : Origines des mythes chrétiens - Le Serpent Rouge)


L'église St Roch de Paris

Saint Roch © Johan Netchacovitch





   Il existe un autre lieu en France où nous trouvons à la fois saint Roch initié et le Grand Prêtre se lavant les mains : à Paris, dans le 1er arrondissement, à l'église Saint-Roch. (Voir sur le Portail de Rennes-le-Château la station de la condamnation de Jésus). Comme à Notre-Dame de Marceille, le Grand Prêtre se tourne vers le spectateur afin que nous remarquions la singularité de sa représentation.

L'église Saint-Roch fut bâtie au XVIIe siècle sous Louis XIV. Le règne de ce roi fut décidemment très mystérieux.

A l'intérieur on y trouve, dans la chapelle de l'Adoration ou de la communion, un tabernacle en forme d'arche d'Alliance (daté de ca 1840). L'originale, qui contenait les Tables de la Loi que reçut Moïse au Mont Sinaï, se trouvait dans le Saint des Saints du Temple de Jérusalem, et on a voulu reproduire ici-même, cet espace sacré du Temple, avec son Tabernacle et son Arche, ses chandeliers à sept branches, et sa grande tenture - le voile du Temple  -. Pourquoi ?

Curieusement, la passion du Christ est représentée sur l'arche. Les scènes sont d'ailleurs transposées en Egypte, au temps de Moïse.  Les personnages sont vêtus à l'égyptienne tel qu'on peut les voir sur les fresques des tombeaux de pharaons ou sur les murs des temples. Des anges portent les ailes d'Isis.

 

 

   

détail de l'archeDétail de l'arche d'alliance.

Les scènes de la passion du Christ sont transposées en Egypte au temps de Moïse. Les costumes et les coiffes sont égyptiens.

Les anges et les saints portent les ailes d'Isis.

© Photo Al Sufi

La deuxième particularité est la fusion entre le Tabernacle et l'Arche. Moïse, dans l'Exode reçoit l'ordre de Dieu de fabriquer, et le tabernacle, et l'arche. Ce sont deux objets bien distincts. Ici, ils ne font plus qu'un. Cette idée est renforcée par les deux alliances, celle du Premier Testament (ancien) et celle du Second Testament (nouveau) qui fusionnent en une seule alliance sous forme d'arche unique dans, je le rappelle, la chapelle de la Communion.

 Cette nouvelle arche symbolise-t-elle une réunification après un conflit ? Un conflit au sein même de l'Eglise ?


 La Demeure Mystérieuse

Maurice Leblanc va peut-être nous aider. On ne remerciera jamais assez Patrick Ferté qui a découvert les multiples liens entre l'œuvre de l'auteur des aventures d'Arsène Lupin et l'affaire de Rennes-le-Château. (P. Ferté, Arsène Lupin, Supérieur inconnu, Guy Trédaniel, Paris, 1992)

Le thème du conflit est souvent traité par Leblanc. Dans la Demeure Mystérieuse (1ère parution en 1928), il  est la trame de l'énigme. Dans ce roman d'aventure, la famille de Mélamare est persécutée depuis trois quarts de siècle. Jules de Mélamare, accusé à tort, meurt dans sa cellule. Vingt cinq ans plus tard, son fils Alphonse, accusé lui aussi, se rappelant « le calvaire de son père », se suicide. Alors nait la « légende de malédiction qui s'appesantit sur l'hôtel funeste où le père et le fils avaient vécu ».

La malédiction des Mélamare provient de la rivalité de deux « races » opposées : les Mélamare et les Martin.

Nous apprenons par la bouche de Jean d'Enneris (Jean de Reinnes), alias Arsène Lupin, que « l'origine du mal est plus lointaine » qu'elle n'y parait. Plus précisément, « c'est en 1772 » que l'aïeul du comte de Mélamare, François de Mélamare  va déclencher malgré lui ce conflit. François de Mélamare dont les initiales sont FM comme  Franc-Maçonnerie.

Or, 1772 est l'année de la dissolution de la Grande Loge de France. Maurice Leblanc semble vouloir lier l'affaire de Rennes-le-Château à la Franc-Maçonnerie et imputer à celle-ci l'origine du conflit.

En 1773, des cendres de la Grande Loge de France naîtront deux obédiences rivales, la première : La Grande Loge Nationale, connue aussi sous les appellations de Grande Loge de France et Grande Loge de Clermont. La seconde : le Grand Orient de France. Il y eu une tentative de réunification en 1799 mais sans succès.

Jean d'Enneris alias Arsène Lupin va révéler toute la vérité sur l'affaire de la Demeure Mystérieuse. Le coupable, Antoine Fagerault va « redevenir honnête », se « délivrer du passé en détruisant l'hôtel Valnéry » (la fameuse demeure mystérieuse), « rompre avec les Martin », (...) « acheter l'hôtel de la rue d'Urfé » pour s'y installer et « réunir en » lui « les deux races ennemies ». C'est en tout cas  le vœu d'Enneris. Fin du conflit !

De là à conclure que la Franc-maçonnerie est au centre de l'affaire de Rennes-le-Château, il n'y a qu'un pas que je me garderai bien de franchir. Je pense au contraire qu'il y a effectivement conflit et réunification, mais que ceux-ci sont symboliques, tout comme le sont l'arche d'alliance-tabernacle et les deux tombeaux - le vide et le plein - (lire : Un tombeau en Arcadie).

Certains chercheurs se vantent d'avoir trouvé l'emplacement du « trésor ». Ils n'ont réussit, en fait, qu'à parcourir la moitié du chemin. Ils ne ramasseront que des miettes, si on en croit Maurice Leblanc qui, par la bouche de Raoul d'Avenac (alias Arsène Lupin), s'exprime ainsi :

« Je suis le premier qui, dans cette affaire, ne se soit pas arrêté à mi-chemin »
(Maurice Leblanc, La Barre-Y-Va, Paris, 1930, chapitre 15)

A bientôt...
C.P.

Quelques représentations de Saint Roch

 

 

 

 Alet (Aude)
Genou droit

 Quillan (Aude)
Genou droit

 Mirepoix (Ariège)
Genou gauche

Lien :
Vidéo sur l'église Saint-Roch de Paris
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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 11:50

Tous les chemins mènent à Rennes-le-Château

Coup de cœur pour ce reportage qui nous emmène à Paris, à l'église Saint Roch et au musée de Cluny. Au micro, Jean-Claude Carton, l'animateur radio de la défunte « Plus près des étoiles » et de la jeune « Toutes les étoiles en parlent ». Les interviewés : Johan Netchacovitch, webmaster du Portail et de la Gazette de Rennes-le-Château, et Thierry Garnier (à ne pas confondre avec son homologue et homonyme marseillais), auteur - éditeur du Mercure de Gaillon. A la caméra et au montage : Frank Balmary que je remercie au passage pour son aimable autorisation.

 La vidéo dure une trentaine de minutes. Pour des raisons techniques, elle a été découpée en 4 parties.




1ère partie



2ème partie



3ème partie




4ème partie



Lien :

Saint Roch et l'arche d'alliance
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1 mai 2008 4 01 /05 /mai /2008 13:50

L'encyclopédie de Rennes-le-Château : premières critiques

C'est le livre que tout bon chercheur Erelcien attendait. Non pas que je veuille cirer les pompes de Thierry E. Garnier - ce n'est pas mon genre, et nous sommes en froid depuis environ 4 ans - mais force est  de constater que l'ouvrage est à la hauteur de mes espérances et mérite son nom d'encyclopédie : d'abord par son format (18 x 27 cm) et ses 682 pages ; ensuite par le contenu fouillé et la longueur des articles principaux.

Avouons-le, l'élite Erelcienne a fait un travail remarquable et l'ABC deviendra très vite un outil indispensable pour tous ceux qui s'intéressent sérieusement à l'affaire de Rennes-le-Château.

Mais on se demande pourquoi l'équipe rédactrice s'est autoproclamée « Les bergers d'Arcadie », quoique, en y réfléchissant, la modestie n'a jamais été le point fort de l'élite Erelcienne. J'en connais un autre qui se fait appeler ULPIAN, persuadé que Nostradamus parle de lui dans ses centuries. Leurs points communs : un ego surdimensionné et des chevilles ENORMES.

Et puis, il y a comme un fort relent de testostérones qui se dégagent de ces pages. Eh, oui ! Où sont les femmes ? Je déplore que la gente féminine ne soit pas une seule fois citée et si peu représentée. L'élite Erelcienne, constituée d'hommes, serait-elle misogyne ? OUI ! Je l'ai constaté depuis 1996, année où je me suis abonnée à internet. Et ne venez surtout pas me dire le contraire.

Heureusement, il y a des exceptions. Mais ces hommes-là ne font pas partie de l'Elite. On ne les écoute pas, on les traite de zozos... L'Elite est impitoyable.

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19 avril 2008 6 19 /04 /avril /2008 14:05

Adonis, le Serpent Rouge

Les mythes

Pour bien comprendre la symbolique de l'énigme de Rennes-le-Château, nous devons impérativement connaître l'origine des mythes chrétiens.

Dans l'antiquité, les intellectuels grecs ne croient pas aux mythes, mais très tôt, les philosophes, tels Platon et Aristote, affirment que les mythes ont leurs raisons d'être et que, par le questionnement et  la réflexion qu'ils suscitent, ils mettent en lumière des vérités cachées. Les mythes appartiennent à la conscience collective mais ils révèlent en nous les parcelles invisibles de notre propre inconscient. Ils sont riches d'enseignements et donc utiles à l'homme et à la société.

Les concepteurs du christianisme, les « évangélistes » ont largement puisé dans le paganisme du monde antique : gréco-romain, syrien, babylonien, cananéen, égyptien, etc. La raison généralement invoquée est que ces mythes étaient bien ancrés dans les différentes cultures méditerranéennes et que le but du prosélytisme chrétien était de séduire un maximum de païens pour les convertir à la nouvelle religion. Ces concepteurs ont voulu créer un nouveau mythe qui serait une synthèse de tous les autres. Une seule religion pour tous, un seul sacrifice pour toute l'humanité. Ils n'ont jamais eu l'intention d'écrire l'Histoire d'un homme historique nommé Jésus, mais de construire un mythe dans le but de diffuser un enseignement et de perpétuer un rite qui remplacerait peu à peu les rites des dieux païens. J'insiste sur le fait que ce nouveau mythe n'a pas été créé pour tromper les pauvres gens incultes et crédules mais pour les élever à un niveau supérieur de conscience , les transcender. Le christianisme est une religion à mystère, à culte initiatique, et ses adeptes étaient autrefois initiés. Il a perdu, hélas, cette vocation.


Les démons de Marie-Madeleine

Jésus chassa de Marie de Magdala sept démons. On en a déduit qu'elle était possédée, hystérique, et pécheresse. Les sept démons représenteraient les sept péchés capitaux.

Or à l'origine, dans le texte grec, nous trouvons le terme « daïmones » (pluriel de daïmôn) et non « démons ». La traduction de daïmones par « démons » représente une réduction et un appauvrissement du terme grec initial. En effet, « démon » connote un seul aspect du « monde daïmonique », l'aspect maléfique et de tentation, alors que  dans l'antiquité, le terme de daïmones englobait aussi bien les anges, les archanges, les esprits, les éons, les démons, les chérubins, les démiurges, etc. Ils sont les intermédiaires entre les hommes et les dieux, supérieurs aux hommes et inférieurs aux dieux. Il ne faut donc pas voir les sept démons de Marie-Madeleine comme des diablotins maléfiques qui s'échappent de son corps, mais comme des accompagnateurs.

Dans le mythe de Tammuz (ou Thammouz), un des nombreux dieux qui meurent et ressuscitent, sept daïmones sont les auxiliaires de la déesse Ishtar / Astarté. Selon les versions, ils l'aident dans la recherche du dieu au royaume des morts ou au contraire, l'un d'eux l'empêche de le retrouver.

Jésus débarrasse sa parèdre de ses sept auxiliaires daïmoniques. Cela peut signifier qu'il convertie Marie de Magdala au judaïsme, si celle-ci est prêtresse d'Ishtar / Astarté. Cela peut signifier aussi qu'elle EST Astarté et qu'elle n'a plus besoin de ses daïmones pour ramener Jésus des Enfers pour une raison que nous ignorons ; ou encore, dans le cas où les daïmones seraient un frein au retour des Enfers, cela peut signifier que Jésus avait bien l'intention de revenir.

Les erreurs de traduction et d'interprétation daïmôn / démon seront fatales à Marie-Madeleine. Considérée dès lors comme « femme de mauvaise vie », elle ne pourra que se repentir dans le désert humide de la Sainte Baume.


Les triades féminines

Les triades féminines sont caractéristiques du mode de pensée de l'antiquité, que ce soit dans le monde gréco-romain, dans le monde celtique, ou dans le monde proche et moyen-oriental.

Les saintes femmes au tombeau

On retrouve ces triades dans les évangiles. Dans les évangiles canoniques, les saintes femmes se rendent au tombeau après la crucifixion.  Elles sont les Matres, c'est-à-dire des déesses mères qui se déplacent toujours par trois, ou les Heures, les Grâces, les Moires que l'on nomme aussi Parques, et la triple Hécate, etc. Elles représentent, à l'origine, les trois phases de la lune : nouvelle, pleine, et vieille. Moire signifie « quartier » ou « phase ». Ces trois phases sont les trois âges du matriarcat : la jeune fille, la femme nubile ou nymphe, et la vieille femme, ou encore la Sœur, l'Epouse, la Mère.

Dans l'antiquité, leurs adorateurs savent pertinemment qu'il s'agit d'une seule et même personne sous trois aspects différents.

Les Heures sont décrites par Théocrite (Bucoliques ou Idylles XV) :

 « Aphrodite qui te complais dans l'or, voici ton Adonis, tel que l'on ramené après douze mois de l'intarissable Achéron, les Heures aux pieds délicats, les Heures chéries, les plus lentes de nos divinités mais dont la venue est désirée de tous les humains parce qu'elles apportent toujours quelque présent. »

Adonis était partagé entre Aphrodite et Perséphone, déesse des Enfers. Chaque année, les Heures ramenaient le dieu de l'autre rive de l'Achéron, c'est-à-dire du royaume des morts.

 Les saintes femmes qui vont au tombeau pour apporter des aromates sont : la mère de Jésus, la sœur de sa mère, et Marie de Magdala. Curieusement, Marie de Magdala n'a aucun titre dans les évangiles canoniques, sans doute par pudeur, et parce qu'on a voulu désexualiser le Christ et son alter ego féminin. Elles sont trois, l'une est mère, l'autre est sœur, la troisième est épouse (dans le sens spirituel du terme, nous ne sommes évidemment pas dans la réalité du domaine terrestre puisqu'il s'agit d'un mythe). Nous avons donc un schéma Mère-Sœur-Compagne (ou épouse), et donc une seule femme mais trinitaire.

 L'évangile gnostique de Philippe est plus précis. Au logion 32, nous pouvons lire :

« Elles étaient trois qui marchaient toujours avec le Maître

Marie, sa mère, la sœur de sa mère, et Marie de Magdala

qui est comme sa compagne

car Marie est pour lui, une sœur, une mère, et une épouse. »

 Ici encore cette triade féminine représente les trois aspects d'une même personne. Le schéma sœur-mère-épouse est d'ailleurs à l'origine de l'identification (et non la confusion) de la Vierge et de Marie de Magdala dans certains textes apocryphes, chez les gnostiques.  Saint Bernard la nommait Notre-Dame. Il déclara qu'elle était non seulement la Mère du Christ mais aussi l'Epouse du Verbe, ce qui lui valut d'être mis à l'index par Rome.

Le couple Christ-Marie de Magdala est un avatar des couples Osiris-Isis, Adonis-Aphrodite / Vénus, Tammuz-Ishtar / Astarté, etc. Les dieux qui meurent et ressuscitent sont toujours alliés d'une déesse ou parèdre qui les aide à revenir d'entre les morts. Cette déesse est à la fois, mère, sœur et épouse du dieu. C'est le cas d'Innini (ou Innana, selon les traductions), autre nom d'Ishtar, d'Astarté, d'Aphrodite et de Vénus. Le dieu Tammuz ressuscite, il revient blotti dans les bras de la déesse comme lorsqu'il était enfant, et à cette occasion, Innini porte successivement les titres de mère, sœur, et épouse.

On nomme Ishtar « la bienveillante ». Tantôt on la dit vierge, tantôt épouse bien aimée, tantôt courtisane des dieux.


La Passion

Le culte d'Adonis, qui venait de Syrie, avait gagné l'Egypte, notamment Alexandrie où chaque année on fêtait sa mort et sa résurrection. Théocrite dans une de ses Idylles, fait une description de cette fête au temps de Ptolémée II (IIe siècle avant notre ère).

Le parallèle entre la fête d'Adonis et la passion du Christ est étonnant. La fête se déroulait en trois étapes :

Le premier jour était consacré à un banquet. (la Cène, ou dernier repas de Jésus avec ses disciples)

Le deuxième jour était consacré aux funérailles du dieu et comportait toutes les manifestations d'un deuil violent (Mort de Jésus et mise au tombeau)

Le troisième jour, Adonis se relevait des morts et on fêtait sa résurrection. (Résurrection, le troisième jour)

Il est évident que la fête d'Adonis sert de canevas au récit de la Passion dans les évangiles.


Le jardinier

Tammuz  est un dieu de la fertilité et de la végétation assimilé à Adonis. A sa mort, Innini, son épouse et sœur, clame une lamentation dans un hymne antérieur de plusieurs siècles au christianisme :

« O mon frère, la verdure où a-t-elle été emportée ?

Qui l'a emportée ? Qui l'a emportée ?

Les plantes, qui me les a ravies ? »

Le dieu et la verdure ne font qu'un.

Comment ne pas penser au récit de Jean (20, 11-15) où Marie de Magdala pleure au tombeau. Quand les anges lui demande pourquoi elle pleure, elle répond : « parce qu'ils ont enlevé mon seigneur, et je ne sais pas où ils l'ont mis. »

Jésus apparaît à Marie-Madeleine

Puis voyant un homme qu'elle prend pour le jardinier (c'était en fait Jésus ressuscité), elle lui dit : « Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et je le prendrai. » Pourquoi l'appelle-t-elle « Seigneur » si c'est un jardinier ? Elle sait que ce « jardinier » est son Seigneur, en langues sémitiques : adon, Adonaï, dont les grecs ont fait un nom propre, Adonis.

Il est intéressant de noter que dans l'iconographie chrétienne, le Christ ressuscité est  souvent représenté apparaissant à Marie-Madeleine avec une bêche ou une houe à la main : il est le « jardinier ». C‘est un rappel inconscient des jardins d'Adonis. Frazer décrit ce rituel :

On remplissait des paniers et des pots de terre et  l'on y « semait du blé, de l'orge, des laitues, du fenouil et des fleurs diverses. » On les arrosait et on les mettait au soleil. Les graines germaient rapidement, mais au bout de huit jours, les plantes flétrissaient et mouraient. On les jetait alors, avec des statuettes d'Adonis mort, dans la mer ou dans les sources (ce rituel existait aussi en Egypte pour Osiris).

Parfois Tammuz / Adonis s'identifie au seigneur du « bois de vie ». Dans le christianisme, la croix du supplice devient également « bois ou croix de vie ». Tammuz porte aussi les noms de Dumuzi. Son emblème est le GRAIN, l'EPI. Il est assimilé à ORION. Son nom sumérien est Sibzianna qui signifie le Berger du ciel. Il est également appelé l'OINT qui se dit christos en grec, c'est-à-dire Messie.

 
Adonis, le Serpent rouge

Le pseudo Lucien rapporte dans « la déesse syrienne », que sur le territoire de Byblos, coulait un fleuve du nom d'Adonis qui serpentait du mont Liban. Chaque année, ce fleuve prenait la couleur du sang et allait se déverser dans la mer. Les eaux du large considérablement rougies signalaient aux Bybliens le moment des deuils du dieu. Adonis était selon certaines légendes, un chasseur qui fut mortellement blessé à la cuisse par la défense d'un sanglier. C'était son sang qui se répandait dans le fleuve puis dans la mer.

Toute la vallée de cette rivière sacrée fut une terre sainte. A sa source, près du village d'Afka, se trouvait le tombeau d'Adonis. Etait-ce un cénotaphe, un tombeau vide ?

Sozomène (histoire ecclésiastique) raconte qu'on vénérait à Afka, Aphrodite Ouranienne. « A certain jour de l'année, quand le prêtre avait invoqué la Déesse, un feu semblable à une étoile paraissait se précipiter du haut du mont Liban dans les eaux de l'Adonis. Ce météore, disait-on, n'était autre que Vénus-Uranie », la Reine du ciel.

Cette Vénus / Aphrodite assimilée à Astarté, « l'Astre », est l'étoile représentée par l'arcane 17 du tarot de Marseille. Marie de Magdala en est une des figures ou avatar.

D'après M.-J. Lagrange (Etudes sur les religions sémitiques) le mythe de la mort d'Adonis serait « le symbole de la destruction violente du blé coupé par l'homme, battu sur l'aire et broyé au moulin ». La défense du sanglier serait la faucille qui fauche le blé.

Adonis est une partie du message qui se trouve sur un vitrail de l'église Sainte-Marie-Madeleine de Rennes-le-Château, derrière la statue de saint Antoine de Padoue et sur lequel on aperçoit le mot ONIS. Un petit trait marque le centre du ʘ. C'est en fait un thêta, première lettre du mot  « tombe ». (Ad) ONIS signifie « à Sion », la Jérusalem céleste qui est symbolisée, dans cette affaire, par la constellation d'Orion (voir les bergers d'Arcadie - 1).


En guise de conclusion

A la page 186 - nombre remarquable dans l'affaire de Rennes-le-Château - de la Vraie Langue Celtique, Boudet termine le chapitre 5 par une citation de l'Ecclésiaste :

 « Qu'est-ce qui a été jadis ? Ce qui doit arriver à l'avenir. Qu'est-ce qui a été fait ? Ce qui doit se faire encore. Rien n'est nouveau sous le soleil, et nul ne peut dire : voilà une chose nouvelle ; car elle a été dans les siècles écoulés avant nous. »

 On peut comparer ce passage au texte mis en exergue dans le tapuscrit du Serpent Rouge. 


L'histoire se répète, les mythes ressuscitent.

Lien :

Statue du baptême de Jésus dans l'église de Rennes-le-Château sur laquelle on voit distinctement trois épis.

© Catherine Pierdat, 19 avril 2008 - Toute reproduction même partielle est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 19:14

 

Château d'Ermenonville

L'Arcadie

René Louis, Marquis de Girardin (1735 - 1808) avait hérité de sa mère le château d'Ermenonville (Oise) qui était à l'époque une bâtisse très inconfortable, de construction en partie médiévale, située au bord d'un marécage infecté de moustiques. En 1766 - à la mort du roi de Pologne Stanislas Leczinki qu'il avait servi -,  il se retira de la vie militaire et s'y installa avec sa famille. Il compléta son domaine par l'achat de plusieurs terres et se consacra à son assainissement et son embellissement. Le marquis de Girardin, qui avait un goût prononcé pour le romantisme, voulu créer un parc qui serait à l'opposé des jardins dits « à la Française » dont la rigidité l'exaspérait, un lieu idyllique dédié à la Nature et à la méditation, un paysage dans lequel on pourrait rêver et philosopher.

Le temple de la Philosophie

Bien qu'aidé d'un conseiller artistique, le marquis de Girardin avait une idée bien arrêtée sur ce à quoi devait ressembler le résultat final et n'hésitait pas à prendre le fusain pour dessiner lui-même certains détails de son décor. Il sépara le parc en deux parties distinctes : l'Arcadie et le Désert.

Girardin fit parsemer l'ensemble de « fabriques » qui jalonnaient un parcours initiatique et labyrinthique. Les promeneurs décidaient eux-mêmes, au hasard de leurs découvertes, des chemins à suivre. Les fabriques  consistaient en de romantiques constructions, grottes artificielles, cascade, temples, obélisque, cabanes. L'Arcadie fut peuplée d'animaux pastoraux : ânes, moutons, chèvres, bœufs. La Grotte du Berger marqua l'entrée de la prairie arcadienne.

Beaucoup des fabriques ont disparu, le parc ayant été saccagé pendant la Révolution, mais on peut encore admirer aujourd’hui le Dolmen, le Banc Rustique, l’Autel de la Rêverie, le Temple de la Philosophie, la Table des Mères, le Banc de la Reine, et parmi tous ces éléments factices,  une véritable sépulture néolithique — un dolmen couvert — appelée la grotte aux ossements.

Le Dolmen

 

Le Dolmen. Celui-ci a été bâti sur les ordres du marquis de Girardin, mais il en existe un autre qui est une véritable sépulture d'époque néolithique appelée la Grotte aux ossements. Elle a été fouillée par le marquis lui-même, puis par le prince Radziwill. Symboliquement, le dolmen vide représente le tombeau de résurrection, le tombeau spirituel, alors que le vrai dolmen, représente le tombeau matériel. Nous trouvons  le même cas de figure dans les maquettes dites de Saunière sur lesquelles sont figurés le tombeau de Joseph d’Arimathie et le tombeau du Christ.
 

Le tombeau

Grand admirateur de Jean-Jacques Rousseau, René de Girardin le rencontra pour la première fois en 1776 et l’accueillit en son château en 1778. C’est à Ermenonville — en Arcadie — que le philosophe passa les six dernières semaines de sa vie. Le 2 juillet 1778 il mourait d’une attaque d’apoplexie.

Le surlendemain, à minuit, après avoir été embaumé, son corps fut enterré à la lueur des torches sur l’île des Peupliers située dans un des étangs du parc. Le tombeau que l’on peut encore voir aujourd’hui a été inauguré en 1780. On pouvait accéder à l’île par une passerelle. Celle-ci, devenue trop vétuste et dangereuse, fut condamnée.

L'île des peupliers

Réclamé par la Convention, le corps de Jean-Jacques Rousseau fut transféré au Panthéon. Le tombeau est donc vide. C’est un cénotaphe…Un tombeau vide, en Arcadie.

 

Nous ne savons pas si c’est le tableau de Poussin, les Bergers d’Arcadie, qui inspira le Marquis de Girardin mais ce site exceptionnel méritait d’être signalé. Beaucoup de têtes couronnées et d’intellectuels de toute l’Europe sont venus se recueillir sur la tombe du philosophe des Lumières dès le dix-huitième siècle et jusqu’à nos jours, et il serait très étonnant que le rapprochement entre les deux œuvres, l’une picturale, l’autre paysagère, ne fut pas fait. Ce parc si propice à l’évasion a dû inspirer plus d’un rêveur. Gérard de Nerval qui vécut à Mortefontaine, commune voisine d’Ermenonville, vint s’y ressourcer. Et bien d’autres encore…

 

Tombeau de Jean-Jacques Rousseau Premier tombeau de Jean-Jacques Rousseau




© Catherine Pierdat, 9 avril 2008 - Toute reproduction même partielle est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 20:50

 

Notre précédant article sur les Cassini nous avait conduit à Thury dans la région de Clermont (Oise). Nous avons vu que la grande méridienne ou Méridien de Paris passe sur le territoire de Thury, à quelques kilomètres de Clermont. Claromonte, Clairmont, le mont clair, telle est l’étymologie  de la cité originelle des ducs de Bourbon, futurs rois de France.






Jean Fernel (1506 -1558), natif de Montdidier (Somme), vient y vivre avec ses parents, en 1509. Il fait ses premières études au collège de Clermont qui est un établissement de bonne réputation. A 19 ans, il part pour Paris, à 60 kilomètres de là, encore pour étudier, puis il enseigne la philosophie et les mathématiques. Passionné d’astronomie, il est le premier à déterminer avec précision la longueur d’un degré du méridien terrestre, en 1528. Il fit pour cela le trajet de Paris à Breteuil (Oise) en comptant les tours de roue de sa voiture  jusqu’à ce que la hauteur solsticiale du soleil soit d’un degré inférieur à celle de Paris. Il trouva 57 070 toises (1 toise = 1949 mètres). De 1679 à 1670,  près d’un siècle et demi plus tard, Jean Picard  refera les mesures avec une plus grande précision et obtiendra 57 060 toises, soit une différence de 19 km et 490 mètres. Ce sera à partir de ce nouveau résultat que Jean Dominique Cassini édifiera la méridienne.

  Mais c’est surtout la médecine qui rend Jean Fernel célèbre. Il obtient son doctorat en 1530 et guérit Diane de Poitiers d'une grave maladie vers 1535. Il est également médecin de Catherine de Médicis et d’Henri II. Il décède à Paris le 26 avril 1558.

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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 14:26


Jean Dominique Cassini (Ier – voir la généalogie des Cassini), de noblesse siennoise et astronome réputé, est appelé en France par Louis XIV qui, sur la recommandation de Colbert, lui confie en 1669 la direction de l’Observatoire de Paris. Le 10 novembre 1673, il épouse Geneviève de Laistre, fille du lieutenant général du comté de Clermont en Beauvaisis (Oise).

Il achète la seigneurie de Thury et le domaine de Fillerval à cette époque ( ou en 1701 ?) probablement parce que le méridien de Paris qu’il est chargé d’édifier y passe mais aussi parce que Thury est tout proche de Clermont où réside la famille de sa femme.

(Certains auteurs indiquent l’année 1717 ou 1719 comme date d’acquisition. C’est une erreur véhiculée par plusieurs ouvrages du 19e siècle, sans cesse recopiés. Jean Dominique était seigneur de Thury et ce avant sa mort qui eut lieu en 1712. Pour remédier à l’anomalie de la concordance des dates, on n’a même extrapolé que c’était son fils Jacques Cassini II qui avait acquis le fief.)

Jean Dominique aménage un observatoire dans l’une des tours du château.

                                         
Thury et Fillerval - Carte de Cassini
                           

De la vieille demeure des seigneurs de Thury, il ne reste aujourd’hui qu’une partie des douves. En 1781, César François Cassini III, petit fils de Jean Dominique, fait raser le vieux château et commence la construction de sa résidence d’été, juste avant sa mort en 1784. Les travaux seront terminés par Jean Dominique Cassini IV. Le fils de celui-ci, Alexandre Henry Cassini V, meurt sans enfant, et c’est sa fille Aline Françoise qui hérite de la propriété. Elle est l’épouse d’Amédée de Vuillfroy de Silly. Le château passe alors dans cette famille qui le possède jusqu’en 1908. Ensuite se succèdent plusieurs propriétaires jusqu’à l’Institut Française de Gestion  qui l’habite actuellement.

                                          
 Le château en 1900 avec ses douves (archives de l'auteur)

                          
 

Le château après restauration  (archives de l'auteur)

 

Après avoir subi un grave incendie en 1930 qui détruit complètement le dernier étage et les combles, le château est racheté et restauré par M. Harper, juge à la Cours supérieure des Etats-Unis. C’est lui qui fait établir le fronton triangulaire de la façade actuelle. Pendant la guerre de 39-45, l’édifice subira encore des dommages et il faudra une nouvelle fois le restaurer.



 

 

Sources :

 

- Actes du colloque de Clermont – Révolution dans l’Oise. G.E.M.O.B. Beauvais, 1990

- Warmé, A.-J., Mouy et ses environs, 1873

- Devic, Histoire de la vie et des travaux de J.-D. Cassini IV, Clermont, 1851

- Archives personnelles

 

 

Liens

 

Généalogie des Cassini

Blason des Cassini


© Catherine Pierdat, 2 avril 2008 - Toute reproduction même partielle est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.
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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 14:06

Henri Boudet est curé de Rennes-les-Bains depuis 1872, tout près de Rennes-le-Château dans l’Aude. Il  publie en 1886 un ouvrage pour le moins singulier, intitulé « La vraie langue celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains ».

Il y affirme que toutes les langues indo-européennes et sémitiques ont une origine commune, la langue des Tectosages que l’on retrouve dans l’anglais moderne. Ses démonstrations frisent le ridicule, voire le délire, et Boudet devient vite la risée de la communauté scientifique locale.

Le curé de Rennes-les-Bains agit sciemment. Il sait que son livre sera mal accueilli et mal diffusé. Il le publie à compte d’auteur, à environ cinq cents exemplaires. Il en vendra peu mais l’offrira à son entourage ainsi qu’à quelques personnalités comme la reine Victoria d’Angleterre. Pourtant l’abbé est un homme intelligent, cultivé et n’a rien d’un malade mental. Alors comment comprendre sa démarche et ce suicide éditorial ?

Il semble qu’il adresse le contenu de son livre à une personne isolée ou un groupe de personnes anonymes mais qui seront suffisamment perspicaces pour le décrypter. Il se moque bien des critiques car le secret qu’il cache entre les lignes de son ouvrage est si important et si grave pour notre société, qu’un tel sacrifice lui parait insignifiant.

 

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23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 13:35

Au moment où Boudet publie la vraie langue celtique, à Carcassonne en décembre 1886, Bérenger Saunière, jeune curé de Rennes-le-Château, est en poste depuis un an et demi. Les deux prêtres se côtoient ; ils deviennent amis.

Quand Saunière intègre sa paroisse en juin 1885, la petite église Sainte-Marie-Madeleine est si délabrée qu’il n’est pas même possible d’y célébrer l’office. L’abbé va la réparer. Il procède par étapes en commençant par le plus urgent : nettoyage, colmatage des brèches, réfection du toit, remplacement de l’autel. Son salaire de prêtre ne lui permet pas de grosses dépenses, mais il reçoit des dons de quelques âmes charitables et fortunées et profite d’autres opportunités. On lui attribue la découverte d’un petit trésor sous le dallage de l’église dont il fouille le sol. Il profane les tombes du cimetière pour en récupérer les bijoux. Il se fait rétribuer pour des intentions de messes tellement nombreuses qu’il ne peut pas toute les honorer. Mais il lui faudra, néanmoins, une douzaine d’années pour restaurer entièrement et décorer l’édifice. Parallèlement, il prendra en charge la restauration du presbytère, puis il aménagera la petite place située devant l’église. Ce n’est qu’en 1901 qu’il fera construire, sur son domaine, la villa Béthanie et la tour Magdala. Il mourra le 22 janvier 1917 complètement ruiné.

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1 janvier 2008 2 01 /01 /janvier /2008 11:10

  

  Couverture Ile Sacree def p

L' ÎLE SACRÉE par Catherine Pierdat

Décryptage d'un livre codé : La Vraie Langue celtique et le Cromlech de Rennes-les-Bains de H. Boudet.

  Une multitude de questions en rapport avec Rennes-le-Château sont restées jusqu’ici sans réponse. Certaines sont même systématiquement écartées par les chercheurs.  Par exemple, pourquoi les nombres 11, 17, 22 reviennent-ils régulièrement dans « l’affaire » ? Pourquoi sainte Germaine joue-t-elle un rôle si important ? Pourquoi Saunière voue-t-il un culte à Marie-Madeleine ? Quel est le but de la symbolique du domaine de Saunière ? Pourquoi avoir imaginé un pseudo-cromlech entre les deux Rennes ? Que cache l’année 1891 ? Pourquoi la date du 17.09.84 se trouve-t-elle sur le vitrail de la Mission des Apôtres dans l'église Sainte-Marie-Madeleine de Rennes-le-Château ? Pourquoi les Pommes Bleues ? Pourquoi à la première station du chemin de croix de la basilique Notre-Dame de Marceille, le Grand Prêtre occupe-t-il la place de Ponce Pilate ? Pourquoi Boudet a-t-il écrit la Vraie Langue celtique ? Quel est l’âge du pseudo-cromlech ? et beaucoup d’autres auxquelles vous trouverez une réponse dans l'Île sacrée. 

 

Ecu Quillan

 

Synopsis

     L’abbé Henri Boudet est curé de Rennes-les-Bains, petite station thermale très prisée en cette fin de dix-neuvième siècle. Il publie en 1886 un livre singulier  et obscur : « La Vraie Langue celtique et le Cromleck de Rennes-les-Bains » dans lequel il prétend restituer la langue originelle grâce à l’anglais moderne, très proche, selon lui, de la langue des Tectosages, tribu celte du sud-ouest de la Gaule. L’abbé se lance dans des démonstrations farfelues, pour ne pas dire ridicules, et additionne les élucubrations. Il devient la risée de la communauté scientifique locale qui s’esclaffe en citant des passages de son ouvrage. Pourtant, Henri Boudet est loin d’être idiot et on ne lui connaît pas non plus de signes de folie. Alors pourquoi ce suicide éditorial ? La raison est simple : le livre est codé. Il n’est pas destiné au profane mais à une élite d’initiés. Ce que contient ce livre est si grave, si important, que la raillerie de quelques scientifiques rationalistes ne peut pas affecter son auteur.

      Pour la première fois, La Vraie Langue celtique de l’abbé Boudet est entièrement décodée. Après quatre ans de travail acharné et méthodique, l’auteur de L’Île Sacrée met au jour un double secret — d’Etat et d’Eglise — jusqu’ici oublié des historiens. Il s’agit d’un Plan divin imaginé par les Spirituels franciscains du XIIIe siècle et réalisé sur terre au fil des siècles, étape par étape, par des souverains, des papes, des artistes tels que Nicolas Poussin, et des savants tels que Cassini. Le Plan restitué par l’analyse de la VLC (La Vraie Langue Celtique) révèle deux lieux dissimulés : une île de l’Atlantique et une colline sacrée du département de l’Aude.

     La Vraie Langue celtique de l’abbé Boudet est la clef d’une énigme historique des plus populaires de notre temps, la fameuse affaire de Rennes-le-Château.

  


 

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Auteur : Catherine Pierdat

Préface : Christian Doumergue

Pages : environ 350

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