Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 09:30


  Le monastère avant son dynamitage. Les bâtiments sur la gauche sont déjà en ruine. © Coll. de l'auteur

A soixante kilomètres à vol d'oiseau de Rennes-le-Château, dans la commune de Baulou, en Ariège, s'élevait jusqu'en 1957, le monastère du Carol, complexe architectural étonnant bâtit dans la seconde moitié du XIXe siècle par deux hommes : Ferdinand de Coma, l'architecte, et  Louis de Coma, le Père fondateur.

Louis de Coma (1828-1911) est ordonné prêtre en 1850, reconnu Père jésuite en 1855. Il dirige alors l'Association de la Bonne Mort qui a pour but d'accompagner et diriger les chrétiens jusqu'à la fin de leur vie pour que leur mort se passe dans les meilleures conditions possibles, d'un point de vue spirituel et moral, le retour au Créateur et à la vie éternelle dépendant de cette préparation. Il fonde ensuite  l'Œuvre  de Gethsémani pour les agonisants. Habilitée par le pape, cette fondation reçoit des dons en échange de messes, d'oraisons et de prières, ce qui n'est pas sans rappeler le « trafic de messe » de l'abbé Saunière. Mais contrairement au curé de Rennes-le-Château qui dirigera son commerce de chez lui et par courrier, le Père de Coma parcourt toute la France pour prêcher et recueillir l'argent de ses donateurs. Les sommes récoltées sont considérables. Le comte de Chambord, entre autres, lui versera  4000 francs OR ; certains dons peuvent atteindre 10 000 F.

    

En 1855, Louis de Coma et sa fratrie héritent d'un vaste domaine sis à Baulou. Une aubaine, le terrain se prête parfaitement aux projets architecturaux du jésuite.  Cinq ans plus tard, les travaux de construction du monastère sont entrepris d'après les plans du frère de Louis, Ferdinand de Coma (1814-1883) qui assure alors la fonction d'architecte diocésain. A la mort de celui-ci qui survient en 1883, un maître compagnon, Jean Bardiès, le remplace. Il respecte toutefois les plans et les projets initiaux.

Le Père de Coma, pendant ce temps, poursuit sa quête à travers le pays qu'il parcourt aussi dans l'espoir de trouver une communauté religieuse reconnue, si possible, qui viendrait s'installer au Carol. Aucune ne veut venir. Il lui faudra attendre 1885 (l'année où Bérenger  Saunière arrive à Rennes-le-Château) pour que sept frères de la congrégation du Saint-Esprit s'établissent au Carol. Mais les affaires ne vont pas fort entre les spiritains et le Père de Coma. Un climat conflictuel s'installe, et  les spiritains quittent  les lieux en novembre 1886.

En 1890, Louis de Coma est nommé curé de Baulou. Comme à Rennes-le-Château, l'église paroissiale est dédiée à sainte Marie-Madeleine. Les travaux du Carol se terminent en 1900, mais le Père de Coma ne cesse d'apporter des modifications. Il fait, entre autres, édifier un cercle de pierres levées ­- un cromlech ! ­-, censé représenter la couronne du Christ. Voilà qui ressemble beaucoup à la symbolique de la Vraie Langue Celtique de l'abbé Boudet. En 1911, le prêtre décède, et peu à peu le monastère est abandonné. Il sera dynamité en janvier 1957 sur l'ordre de l'évêché de  Pamiers.

Monastère du Carol

Il ne subsiste aujourd'hui qu'une partie des bâtiments, la chapelle, le chemin de croix qui a été transféré à Renaude, au Mas d'Azil, la crypte familiale qui fut profanée, ainsi qu'un agencement de grottes artificielles et de plans d'eau des plus curieux dont l'ensemble décrit un parcours visiblement initiatique. La crypte est tapissée de concrétions calcaires prélevées dans la grotte du Portel. Outre, les tombes éventrées, on y trouve un Christ agonisant.

 En face,  dans une autre grotte située, celle-ci en surface, Marie-Madeleine statufiée au bord d'un bassin médite pensivement sur ses attributs : le livre, le crâne, la croix. Cette dernière est cependant en forme de Tau.

Le plan au sol de la grotte est oval ; une allée la traverse, passe sur un pont qui surplombe un bassin. L'ensemble forme l'Ankh, la croix de vie égyptienne dont le nom signifie "Le Vivant". Ce signe était la clé des mystères ésotériques de l'Egypte ancienne et permettait d'ouvrir les portes du monde des morts et de pénétrer le sens caché de la vie éternelle. Isis l'a toujours en main.

Il est évident qu'ici Marie-Madeleine personnifie la déesse Isis. Plus curieux encore est la forme du bassin qui se trouve à l'autre extrémité de l'allée centrale et qui conduit à la grotte de Marie-Madeleine : son pourtour dessine très distinctement une tête de vache.

Sothis

Dans la mythologie égyptienne, Sothis est la personnification de Sirius, l'étoile la plus brillante du ciel. Les anciens égyptiens la nommait « l'Etoile du Nil » ou « l'Etoile d'Isis ». Elle est une manifestation d'Isis, de même qu'Osiris fut reconnu en Orion et Horus en Mars. Sirius est la demeure d'Isis. Sothis était représentée sous forme d'une vache portant entre ses cornes une étoile à cinq branches. Elle apparaissait aussi sous les traits d'Isis et fut également identifiée avec Hathor. J'ai cherché l'étoile...et je l'ai trouvée, au centre d'une croix de pierre, tout près de la chapelle...une étoile à cinq branches.

          

 

Etoile à 5 branches au centre de la croix.

Image cliquable


© C. Pierdat

Louis de Coma  n'a  pas conçu un décor égyptisant sans raison. A nous de trouver et de décoder son message, mais en partie seulement car l'état actuel des lieux ne nous permet plus hélas de distinguer l'ensemble des éléments du domaine primitif.

Isis part à la recherche de son frère et époux, Osiris assassiné par Seth, rassemble ses membres éparpillés sur la terre. Seul manque le phallus. La déesse en fabrique un et s'unit à Osiris. De leur union, naîtra Horus, Osiris réincarné. Le dieu meurt et ressuscite, comme les autres dieux solaires et agraires. Le christianisme ayant absorbé les anciens mythes, Jésus est devenu le dernier « Osiris », et Marie-Madeleine, la dernière « Isis ».

On notera que le mythe s'est perpétué chez les rois de France.  L'énigmatique phrase « le roi est mort, vive le roi ! » n'a pas d'autre origine. Le Dauphin tient le rôle d'Horus tandis que le Roi mort tient celui d'Osiris, mais sur un plan terrestre et temporel.

Le plan au sol de la grotte de Marie-Madeleine est oval ; une allée la traverse, passe sur un pont qui surplombe un bassin. L'ensemble forme le dessin de la croix de vie égyptienne.

Si pour  les Hébreux, le Verbe est créateur, c'est-à-dire que les mots doivent être prononcés à voix haute pour être efficaces - c'est le fameux « Que la lumière soit ! et la lumière fut » de la Genèse -, pour les Egyptiens, au contraire, c'est la Vue qui prévaut. Les yeux d'Horus ont créés toutes choses nécessaires aux hommes et aux dieux. Lorsque ses yeux ont vu l'univers, celui-ci a existé. Or, dans l'évangile selon Jean, le verbe et la vue sont associés pour ramener Jésus à la vie. Le troisième jour, au tombeau, Marie-Madeleine reconnaît Jésus à sa voix, (elle le prend d'abord pour un jardinier), et elle est  la première à le voir vivant, et c'est parce qu'elle le voit vivant qu'elle lui redonne vie, d'où son extrême importance dans le christianisme primitif. L'alliance du Verbe (le Christ) et de la Vue (Marie de Magdala) est un symbole qu'on aurait tort de négliger.

Il est intéressant de rappeler que Marie-Madeleine est associé au sens de la vue, d'abord à Saint-Maximin, dans le Var, où se trouve son tombeau présumé. Selon la légende, une plante de fenouil toute verdoyante marquait l'emplacement du sarcophage. Or, le fenouil est réputé pour améliorer la vue et soigner les yeux, vertu que l'on prête également à l'eau miraculeuse du sanctuaire de Notre-Dame de Marceille près Limoux. Et, nous dit l'abbé Boudet dans la Vraie Langue Celtique, la Vierge au teint sombre  portait autrefois le nom de "Notre Dame des yeux gâtés". Mais ce n'est pas tout : en  2006, Christian Doumergue publie un document fort intéressant [1]. Il s'agit d'une feuille de chant destinée aux pèlerins de la basilique Notre-Dame de Marceille. Elle est vraisemblablement datée du XIXe ou du début XXe siècle (d'après la typographie). L'un des cantiques est dédié à la Vierge noire du lieu. A la neuvième strophe, on y lit ces vers étonnants :

                         

Du mont des Olives

Avec Serge-Paul

Jadis vers nos rives

Tu prenais ton vol

 

Il ne peut s'agir de Marie, la mère de Jésus, qui selon la tradition a fini ses jours à Ephèse et non en Gaule. Par contre, une autre tradition, bien connue, fait venir Marie-Madeleine sur les côtes gauloises [2] . Il ne serait pas étonnant que ce cantique ait été écrit sous cette forme par l'un des protagonistes de l'affaire de Rennes-le-Château, connu ou encore inconnu des chercheurs, dans le but d'identifier la Vierge Noire de N.-D de Marceille avec Marie-Madeleine (c'est un avis personnel).

Revenons au monastère du Carol. Dans le prolongement de la grotte du Christ, on peut distinguer dans la forme d'une roche verticale le profil d'une femme enceinte. Je ne pense pas que l'image de cette femme enceinte ait un  lien avec une éventuelle progéniture de Jésus et de Marie-Madeleine. La symbolique de l'œuvre de Louis de Coma est spirituelle et non matérielle.

Marie-Madeleine est l'Epouse spirituelle du Christ matérialisée par les statuettes des Vierges Noires (v. à ce sujet le site Les Vierges Noires, plus bas). La Vierge qui doit enfanter est une entité chthonienne, c'est-à-dire de la terre, royaume des morts. C'est ce qu'est devenue symboliquement Marie-Madeleine dans sa grotte, la Sainte-Baume. " L'enfant "qui se trouve dans le giron de la Vierge noire est une représentation de Jésus, non pas enfant, mais né à nouveau, ressuscité, sorti de la terre, du tombeau, de la crypte. La Vierge noire n'est pas sa mère biologique, mais son Epouse, au sens spirituel du terme, qui a son tour devient Mère, car elle accouche du Ressuscité. C'est compliqué ? Oui, mais le christianisme est une religion complexe issue de milliers d'années de croyances et de mythes stockés depuis la préhistoire dans la mémoire de l'humanité. En réalité, comme le dit Grasset d'Orcet, il n'y aura eu que deux seules religions en tout et pour tout depuis l'origine du monde jusqu'à nos jours : l'une masculine, patriarcale, celle du dieu jaloux, guerrier et vengeur ; et l'autre féminine, celle d'Isis, d'Ishtar, d'Astarté, de Vénus, et enfin de Marie, Mère, soeur, et épouse.

Il semble bien que le Père de Coma ainsi que les prêtres Boudet, Saunière et leurs alliés aient choisi de défendre la seconde.

_______________________________

Sources :


DUMAS Monique, REGLAT Jacques-François, Le Monastère dynamité : histoire du Carol, près Baulou - La vie du révérend père de Coma, La Truelle, Moulis, 1995  

Collectif, L'ABC de Rennes-le-Château, éditions Arqa,...2008, v. COMA et CAROL.

Doumergue, Christian,  L'étrange monastère du Carol dans l'Ariège (PDF) du site http://www.christiandoumergue.com/

Les Vierges Noires

Origines des mythes chrétiens

[1] Doumergue, Christian, l'affaire de Rennes-le-Château, éd. Arqa, 2006, tome 2, pp. 36-37

[2]  Pierdat, Catherine, Marie-Madeleine : son tombeau est-il en France ?  in Le Mercure de Gaillon n° 5,  janvier-février-mars 2009, pp. 17-22.

Partager cet article
Repost0
28 novembre 2008 5 28 /11 /novembre /2008 16:20

Jean-Claude Carton nous gâte en ce début de décembre sur id FM (98.0) avec trois invités de marque :

 

 Isaac ben Jacob et Daniel Castille

le mardi 2 décembre 2008 à minuit 

UFØVNIS & les Énigmes de l'Univers.

 

Christian Doumergue

le jeudi 4 décembre 2008 à 23h00

Toutes les étoiles en parlent.



Isaac Ben Jacob

« Isaac Ben Jacob a provoqué avec ses recherches sur le Culte des Morts un tournant sans précédent dans l'énigme de Rennes-le- Château. La polémique ne fait que grandir car son livre The Rise   est annoncé comme une bombe qui devrait faire exploser l'énigme de Bérenger Saunière.

 « Isaac a été journaliste chez France Soir, spécialiste des religions et des sciences. De tradition catholique mais convertit au protestantisme sur l'exemple de certains de ses ancêtres, il est le descendant d'une famille qui a compté nombre d'hommes d'état, de cardinaux, d'évêques, mais aussi d'aventuriers qui n'ont pas hésité au 18e siècle à quitter l'Europe pour leur foi et à émigrer vers les Etats-Unis. C'est avant tout comme théologien et politique qu'il s'est intéressé à l'énigme de Rennes le Château. Pour lui, le mystère de Bérenger Saunière est connu du Vatican depuis le début. Mais loin d'être un secret qui remettrait en question le christianisme, les évangiles et la vie du Christ, le mystère de l'abbé de Rennes-le-Château, une fois résolu, serait une terrible révélation sur l'histoire du catholicisme et sur le Culte des Morts, une religion secrète pratiquée par une secte gigantesque cachée au cœur de l'église de Pierre. » (J.-C. Carton)

 

Mû le sacré dévoilé

« Emules d'écrivains des années 70, tels que Robert Charroux et Jean Sendy, qui leur firent amicalement puiser aux sources du savoir, les auteurs ont tenu dans cet ouvrage à poursuivre le chemin de ces pionniers de l'inconnu. En partant des travaux de savants Israéliens, et notamment du livre de Michael Drosnin, « Le code secret de la Bible », Sarah Fishberg Isaac Ben Jacob  démêlent le message perdu des civilisations antiques, et enquêtent sur la face cachée de notre histoire et de nos origines. Brisant les tabous, ils nous révèlent que l'humanité ne serait pas née seule sur terre. Révélation d'une lutte acharnée pour la suprématie mondiale mêlant intrigues politiques et religieuses, dont nous ressentons plus que jamais les effets aujourd'hui. Jamais aucun livre jusqu'à présent, n'avait levé le voilé sur de tels secrets ! » (info J.C. C.)

 

 Daniel Castille

Daniel Castille est né en 1949 à Lens dans une famille de mineurs.  Il est l'auteur de nombreux livres sur le moyen-âge et les religions anciennes.
Les cathares oubliés (éditions Ediru), Du paganisme au christianisme (éditions JMG), le mystère des Vierges Noires (éditions JMG), Le diable mérovingien (éditions Ramuell).
Daniel Castille fut aussi membre de la Société Académique de Troyes dans l'Aube; département dans lequel il passe actuellement sa retraite.
Daniel Castille est aussi passionné par les OVNIS.

 

Christian Doumergue

Christian Doumergue à écrit plusieurs livres sur Rennes-le-Château, Marie-Madeleine, le tombeau du Christ. A propos de Marie-Madeleine, il avait répondu il y a quelques années à nos questions. Lire l'interview.

 

Son site officiel.

 

Et si vous ratez les émissions parce qu'elles sont diffusées trop tard, ce n'est pas grave car les enregistrements seront en ligne dans les jours qui suivent.

Partager cet article
Repost0
1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 11:14


Sommaires des trois premiers numéros



 Le Mercure de Gaillon n° 1
SOMMAIRE DU N° 1                                                                 

♦ Chroniques Vulcaines :
           Gisors, site occulte de l'histoire de France.

Dans les couloirs de la DM :
           Les bibliothèques de la Chartreuse et du 
           Château de Gaillon.

♦ Généalogie :
           Des premiers comtes de Madrie aux comtes
           du Razès.


 Le Mercure de Gaillon n° 2








 
SOMMAIRE DU N° 2                                                                

♦ De Blanchefort ou de Blanquefort :
          Les lignées retrouvées.

Georges d'Amboise :
          Cardinal et maître d'oeuvre de la Renaissance
          gaillonnaise.

♦ Sociétés secrètes : L'affaire Lobineau et le Prieuré
          de Sion.

♦ Rennes-le-Château : Le 17 janvier, les Rois Mages
           et le champ des Morts.

Les pénitents noirs de Villefranche de Rouergue :
           Histoire, contexte et architecture. 
 
♦ Chroniques Vulcaines : Généalogie des premiers
           seigneurs de Gisors.


 Le Mercure de Gaillon n° 3









SOMMAIRE DU N° 3                                                          

♦ Jean Joconde : Ou Fra Giocondo, inspirateur du
           château de Gaillon.

Arsène Lupin : Gaillon, clef secrète du Triangle d'or.

♦ Mythologie : Jupiter Prodigalis, Jupiter aux prodiges.

Rennes-le-Château : Le Codex Bezae, source des
            parchemins de l'abbé Saunière.

Chroniques Vulcaines : Généalogie des Saint-Clair
           et le secret du manuscrit d'A. Dorival.

Sociétés secrètes : Serge Hutin, ordres initiatiques
           et mouvements néonazis.

Exursion Ardennaise : Mérovingiens et les
          extraterrestres à Stenay - Part 1

Vous pouvez à présent commander  en ligne


Partager cet article
Repost0
15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 12:43

Thierry Garnier est auteur, éditeur (éditions M2G) et directeur de publication de la revue Le Mercure de Gaillon. Passionné de l'énigme de Rennes-le-Château, il a bien voulu répondre à nos questions.


 C. P. :  Comment êtes-vous venu à vous intéresser à Rennes-le-Château ?

Thierry Garnier : Au début, un peu comme tout le monde je pense : un simple lecteur attiré par les énigmes du monde. Je connais l'histoire de Rennes-le-Château depuis le début des années 80. A l'époque j'étais tout jeune, comme tout le monde je me passionnais pour son trésor légendaire, mais n'y portais pas autant d'intérêt qu'aujourd'hui.

J'ai l'habitude de dire : « Je suis arrivé à Rennes en soucoupe volante ». Ce n'est qu'une boutade, bien entendu. L'ufologie est un autre domaine d'intérêt. A aucun moment de mon existence je n'ai eu de « révélation », soyez en assuré. Le fait est qu'au court de mes pérégrinations ufologiques j'ai eu la chance de rencontrer Jimmy Guieu. Il fut un personnage très controversé à son époque et encore aujourd'hui, néanmoins on peut dire qu'il fut un pionnier non seulement en ufologie mais aussi dans tout ce qui touche aux énigmes historiques et notamment à Rennes-le-Château. Il a ouvert la voie à de nombreux chercheurs.

Je n'omettrai pas non plus ma rencontre avec Franck Marie, auteur et enquêteur chevronné qui à beaucoup écrit sur RLC. C'est un ami de longue date. Nos chemins se sont croisés également sur les routes ufologiques au début des années 90. Il reste pour moi un ami et toujours de bon conseil.

Ainsi, en juin 1999 en venant pour la première fois à RLC, je suis tombé dans la marmite, trébuchant au passage sur le livre de Patrick Ferté, Arsène Lupin Supérieur Inconnu ; une mine d'informations sur l'affaire dans laquelle j'ai extrait l'essence de mon second livre Mémoires des Deux Cités T.1 et 2.

 

 C. P. : En quelques mots, à votre avis, quelle est la nature du secret de RLC ?

Thierry Garnier : L'affaire est complexe et ceux qui n'y voient qu'une basse affaire de trafic de messes ou qu'un vil magot cousu d'or et d'argent font fausse route. Je ne prétends pas détenir la vérité mais il faut voir les choses en face. L'histoire du trafic de messes ne tient pas la route. Cela a été démontré à de multiples reprises. De plus, pour avoir consulté les carnets de correspondances de l'abbé Saunière, je ne comprends pas pourquoi le curé de RLC a continué de demander, de recevoir et de distribuer des messes jusqu'en 1915 au moins. Si le trafic de messes était véridique, l'abbé aurait pu continuer longtemps à s'enrichir. Pourquoi dans ce cas serait-il mort dans la misère ?

C'est le même argumentaire pour le trésor monétaire. Quand il y eut un changement de monnaie après la mort de B. Saunière, on sait que Marie Denarnaud a brûlé un tas de billets de banque pour ne pas avoir à justifier ses fonds. Où est la misère ici !

Dans Mémoires des Deux Cités T.2 j'explique comment Saunière, aidé de l'abbé H. Boudet, est devenu le gardien du seuil ; Saunière a été payé pour redécouvrir et garder un secret millénaire dont la plus grosse partie est enfouie dans le Razès... Qui sont les commanditaires de Saunière et Boudet ? C'est encore flou actuellement, mais au travers du voile opaque nous discernons la présence de sociétés secrètes pas toujours très catholique.

Nous avons réalisé l'analyse de la bibliothèque de Saunière en recoupant les infos des carnets et un certain nombre de documents connexes. Son contenu est très caractéristique des ambiguïtés sulfureuses de l'abbé. Cependant nous n'accordons aucune caution aux affabulations de P. Plantard fondateur en 1956 du fantasmagorique antique Prieuré de Sion, ASBL loi 1901, qui a tenté de s'approprier cette histoire pour son propre compte, aidé en cela par des gouvernements étrangers dont la légitimité est plus que douteuse.

 

C. P. : Vous avez écrit deux ouvrages sur Gaillon, en Normandie. Quels sont les liens avec RLC?

Thierry Garnier : Je citerai comme points forts les multiples changements d'évêchés ou d'archevêchés entre les régions de Rouen et de Carcassonne, voire de Narbonne. J'en reproduis un tableau dans mon tome II. Plusieurs personnages marquent de leur empreinte ces deux lieux.

- Nicolas Poussin tient une place importante dans l'affaire. Il ne faut pas oublier que c'était un enfant du pays. Il est né aux Andelys à 10 km de Gaillon. Il était contemporain de Vincent de Paul, trésorier de la collégiale d'Ecouis à 5 km des Andelys, et de François de Joyeuse, archevêque, dont la famille était fieffée dans la région d'Arques et possédait un moulin aux Pontils. Quand N. Poussin fait ses études à Rouen chez Noël Jouvenet, François de Joyeuse est déjà sur le siège archiépiscopal rouennais. Ayant passé les 20 premières années de sa vie en Normandie, Poussin ne pouvait pas ne pas connaître le château de Gaillon et son parc arcadien en forme de clef. Je m'avance peut-être un peu en disant que Poussin s'est inspiré (pour le thème et non le paysage) de Filleul et du Lydieu en réalisant ses deux versions des "Bergers d'Arcadie", mais c'est une certitude à 99%.

- On trouve dans l'église d'Arques, voisine de RLC, le blason de Dominique de La Rochefoucauld, dernier archevêque de Rouen à avoir habité Gaillon. Il y a d'ailleurs rencontré Benjamin Franklin le 14 juillet 1786, alors ambassadeur de France. B. Franklin était franc-maçon (loge des Neuf Sœurs), comme chacun sait, et certains membres de la famille de la Rochefoucauld également. Sur la ligne maçonnique, Alexandre Lenoir, grâce auquel le château de Gaillon échappa au démantèlement, est bien connu. Il fit partie du cercle néo-templier de Fabré Palaprat.

- Nicolas Filleul est un personnage qui n'a pas de lien direct avec RLC mais, par son oeuvre "Les Théâtres de Gaillon à la Reine", il entre avec la CLE du Lydieu dans l'affaire. Le thème de ces églogues est l'Arcadie et ses bergers. Il est naturellement lié à Nicolas Poussin comme je l'explique dans le dernier volet du dossier consacré au CODEX BEZAE. Il y a aussi une mention spéciale dans "L'Aiguille Creuse", de Maurice Leblanc: n'est-il pas un certain M. Filleul, juge d'instruction qui est, "un Juge de l'école ironiste [...]. C'était aussi un juge qui ne détestait point la galerie ni l'occasion de montrer au public son savoir-faire" et "ce fut un coup de théâtre, Isidore Beautrelet parut interloqué". Voilà bien des petites phrases qui en disent long sur notre Filleul de Gaillon. Et des Théâtres de la Reine au Cromleck de Rennes-les-Bains, il n'y a qu'un pas !

 

C. P. : Et le Codex Bezae, où en êtes-vous dans vos recherches ? Pouvons-nous espérer une publication prochaine ?

 Thierry Garnier : Notre enquête, suivie de nos publications périodiques, a remis au jour de nombreux documents connus ou non, mal exploités ou pas du tout : sur le Codex Bezae bien entendu, la correspondance de B. Saunière (à relire sans autocensure) et sa bibliothèque, sur les dossiers Lobineau (château de Barbarie, généalogie mérovingienne), et surtout sur l'œuvre d'Odon de Cluny. Tout cela change beaucoup les données de l'histoire de Rennes-le-Château falsifiée par le Prieuré de Sion de 1956.

Je dois d'ailleurs vous dire, et vous en avez la primeur, qu'il y aura du nouveau sous peu. Après avoir annoncé en juillet notre dernière découverte documentaire sur l'hymne d'Odon de Cluny nos recherches ont avancé à grand pas.

En effet, on sait maintenant que le texte gravé sur le bas relief de l'autel dans l'église de Rennes-le-Château provient d'un cantique sorti du bréviaire romain détenu par B. Saunière. C'est une découverte majeure au même titre que le Codex Bezae. D'ailleurs les deux documents sont étroitement liés. Mais il ne suffit pas de connaître la provenance de ce cantique. Il faut savoir aussi qui en était l'auteur (Odon de Cluny en l'occurrence) et pourquoi l'abbé Saunière s'était employé à en graver quelques vers dans son église.

Aujourd'hui je peux dire que le Mercure de Gaillon révélera prochainement les desseins de Béranger Saunière qui ne sont pas sans lien avec la « pièce d'argent perdue et retrouvée » d'Odon de Cluny évoquée dans un des nos derniers articles et le Codex Bezae. Marie-Madeleine y tient une place étonnante et nos premières déductions s'en retrouvent renforcées.

Par ailleurs, nous préparons un film, un reportage rassemblant toutes les pièces du dossier de notre enquête sur le Codex Bezae. Il sera disponible en DVD au premier trimestre 2009.


Propos recueillis le 14.10.08

_________________________


Les livres de Thierry Garnier
 
Mémoires des deux cités, Tome 1 :
Gaillon historiques, Edition M2G,
Gaillon, 2005.

Mémoires des deux cités, Tome 2 :
Gaillon mystique, Edition M2G,
Gaillon, 2007.

Arcana Codex II, du da Vinci Code
au Codex Bezae, Editions M2G
Gaillon 2006.
 Mémoires des deux cités - tome 1
 Mémoires des deux cités - tome 2
Arcana Codex II


Partager cet article
Repost0
29 septembre 2008 1 29 /09 /septembre /2008 17:19

Découverte sensationnelle ou faux document ?

 

La revue Religions et Histoire (n°22, septembre-octobre 2008) publie un dossier spécial sur les origines du christianisme. Un article - trop court à mon goût - a attiré mon attention. Celui-ci relate la découverte d'une stèle par un collectionneur sur le « marché des antiquités ». La pierre viendrait de Jordanie, peut-être des rives de la Mer Morte. Elle présente sur une de ses faces un texte en hébreux, écrit à l'encre sur deux colonnes, daté de la fin du premier siècle avant J.-C. Il s'agit d'un texte prophétique de type apocalyptique - apocalypse se traduisant, comme chacun sait, par « révélation » -, qui rapporte une conversation entre deux ou trois personnes dont Gabriel.
 Revue Religions et Histoire
Que nous révèle ce texte ? La venue d'un messie, fils de Joseph, qui sera tué par ses ennemis et qui ressuscitera trois jours après sa mort ! Rien que ça ! Jésus avant Jésus ! Le New York Times du 6 juillet dernier annonçait la découverte. Certains chercheurs affirment qu'elle pourrait « bouleverser la vision que l'on a du Jésus historique ». Je veux bien les croire : elle serait une preuve de plus que Daniel Massé et Robert Ambelain avaient raison (sur certains points, mais je persiste à croire qu'ils se sont trompés d'une génération).

Mais ne nous emballons pas car, pour le moment, cette déduction ne repose que sur la traduction et l'interprétation d'Israël Knohl, auteur de l'Autre messie qui avait été controversé à sa parution (en 2000 et 2001 pour l'édition française). D'autre part, de faux documents archéologiques circulant sur le marché, un collectionneur prend toujours le risque d'être abusé. Il nous faudra attendre le résultat des expertises. Mais si cette stèle est vraie et si Israël Knohl a bien interprété le texte, on pourra conclure que les évangiles ont été inspirés par la « Vision de Gabriel » ou par un texte similaire. Affaire à suivre, donc.




L'Apocalypse

 

DVD l'ApocalypseJérôme Prieur et Gérard Mordillat récidivent, et c'est une bonne nouvelle. Après Corpus Christi (1997-1998) et L'origine du christianisme (2004), ils viennent de réaliser une nouvelle série : L'Apocalypse.  Les douze épisodes seront diffusés sur Arte du 3 au 20 décembre de cette année, les mercredis et les samedis. Le coffret DVD sera en vente dès le 19 novembre.

Le livre de l'Apocalypse est le point de départ d'une grande enquête, menée auprès d'une cinquantaine de chercheurs, allant de la fin du 1er siècle au début du Ve

(info : Religions et Histoire, n° 22, p. 23)

 

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 15:30

La 1ère partie de cet article se trouve ici

 

Le cercle et la croix.

 

Lorsque qu'on observe les Bergers d'Arcadie, on remarque que le groupe de personnages s'inscrit dans un cercle parfait. La courbure du dos de la bergère détermine l'arc. A l'opposé, le berger aux pieds nus est son contraire et son complémentaire.  Nicolas Poussin s'est vraisemblablement servi d'un compas pour construire sa composition car le centre exact de ce cercle est  le point que montre le jeune berger que nous avons identifié avec le Bouvier de la constellation du même nom. Ce point se trouve à l'intersection d'une droite verticale qui coupe un joint de maçonnerie horizontal. C'est le centre d'une croix.

Les Bergers d'Arcadie - détail  Les Bergers d'Arcadie - détail
   

Les Bergers d'Arcadie - le cercle et la croix

La ligne verticale est à peine suggérée  Poussin tenait à la représenter mais discrètement. Le tombeau se compose de trois parties distinctes : le socle, la cuve, et le couvercle. Un éclat de pierre s'est détaché juste au dessus du socle. C'est là que la ligne prend son départ. Elle monte le long de la cuve jusqu'à la base du couvercle où, de nouveau, la pierre a éclatée. Le jeune homme a le regard tourné vers la bergère. Il semble lui dire : « Regarde la croix ». La bergère pose sa main droite sur l'épaule du jeune berger en signe d'acquiescement. On ressent de la tendresse dans ce geste. Une grande bonté émane de cette Dame à l'allure hiératique.


La croix dans le cercle, c'est la croix celtique de l'abbé Boudet. On la trouve dans l'église Sainte-Marie-Madeleine de Rennes-le-Château au sommet du bénitier monumental. Elle se fait plus discrète dans la basilique Notre-Dame de Marceille à Limoux mais elle y est bien présente. Nous avons déjà étudié les anomalies et singularités de la première station du chemin de croix. Remarquez la coiffe étrange du soldat qui tient le Christ par le col. Elle est formée d'une sorte de couronne qui lui ceint la tête - un cercle -  et d'une croix !

 Eglise de Rennes-le-ChâteauCroix celtique du bénitier 
Eglise de Rennes-le-Château
 

  Notre-Dame de Marceille1ère station du chemin de croix (détail)
Eglise Notre-dame de Marceille
 
     

Héraldique audoise


Blason de Rennes-le-Château

Absent de l'armorial général du Languedoc dressé par d'Hozier, il serait intéressant de faire une recherche dans l'histoire locale (si ce n'est déjà fait) pour voir si le blason de Rennes-le-Château a évolué au cours du temps. C'est le cas pour la plupart des communes de France. Aujourd'hui il se lit « d'azur à la bordure d'or ».

 Blason de Rennes-le-Château

Gérard de Sède, dans  son premier ouvrage sur l'affaire de Rennes-le-Château, le décrit ainsi : « d'azur à l'orle d'or » et dans une lettre de lui-même datée du 7 juin 1975,  « de gueules à l'anneau d'or » (Source : L'ABC de RLC, p.582). L'azur (bleu) est devenu  gueules (rouge).

Faux blason de Rennes-le-ChâteauL'orle, contrairement à la bordure, est un filet qui suit les bords de l'écu sans le toucher. Il existe des orles ronds qu'on appelle parfois anneaux. Gérard de Sède n'a pas tout-à-fait tort lorsqu'il passe de l'orle à l'anneau pour une seconde raison : les écus sont parfois de forme ovale et dans ce cas l'orle et la bordure sont également ovales.

Faux blason de Rennes-le-Château

Mais nous ne sommes pas dupes, G. de Sède est un aristocrate très au courant de la science héraldique et s'il fait deux erreurs sur le même blason c'est qu'elles sont volontaires. Pour comprendre il faut observer les armes de Rennes-les-bains, voisine géographique de Rennes-le-Château. Elles sont d'un champ de gueules et portent comme meuble une croix allésée d'or. Les deux blasons sont donc complémentaires et si on les fond en un seul, nous obtenons une croix dans un cercle.

Blason de Rennes-les-BainsBlason de Rennes-les-Bains

Orle 

 

Orle rond  

 

Blason imaginaire
suggéré par G. de Sède


Le cercle et la croix dans la Vraie Langue Celtique

 Pages 245-246,  Boudet nous explique le sens religieux des cercles de pierres appelés "cromleck".

 « Les cercles tracés par les pierres levées, avaient pour les Celtes un sens profondément religieux. Les Druides, de même que les anciens philosophes, regardaient la figure circulaire comme la plus parfaite : elle leur représentait la perfection Divine, immense, infinie, n'ayant ni commencement, ni fin. Zénon enseignait que Dieu était sphérique, c'est-à-dire parfait, et la sentence si recommandée d'Empédocles, disant que Dieu est une sphère intellectuelle et incompréhensible dont le centre est partout et la circonférence nulle part, ne signifie pas autre chose que l'excellence et la perfection infinies de Dieu. Le roi David s'écrie dans le même sens : « Le Seigneur est grand et au-dessus de toute louange : il n'y a point de fin à sa grandeur. » »

 Page 304, le titre du sous-chapitre est particulièrement évocateur : « Les romains et la source thermale de la Reine. LA CROIX DANS LE CROMLECK DES REDONES. » Autrement dit "la croix dans le cercle". 


Arsène Lupin chez les Celtes

 L'île aux trente cercueils est sans doute le plus sombre des romans de Maurice Leblanc mais il est également l'un des plus riches en références  à l'affaire de Rennes-le-Château et  à  la Vraie Langue Celtique  (avec La Demeure Mystérieuse et La Barre-Y-Va). Nous aurons l'occasion d'y revenir dans un autre article. Arsène Lupin prend dans cette aventure macabre le pseudonyme de Don Luis et joue aussi le rôle d'un vieux druide - un archi-druide -. L'action se situe dans l'île bretonne de Sarek où dolmens, menhirs, pierres de foudre et chênes séculaires sont les principaux éléments du décor. Don Luis  résout l'énigme, sauve la belle Véronique et arrête Vorski, monstre de cruauté et infâme bandit assoiffé de pouvoir.

Dans la deuxième partie du livre, aux chapitres 5 et 6, Lupin va expliquer toute l'histoire telle qu'il l'a comprise et même, du moins au début, en la romançant, ajoutant des détails que personne ne peut historiquement connaître. Notre héros aime le paraître et  manie aisément le verbe. Alors il brode pour capter l'attention de son auditoire et le tenir en haleine. Son discourt commence ainsi :

  « - Mesdames, Messieurs,

Le vingt-cinq juillet sept cent trente deux avant Jésus-Christ... »

Fin du chapitre 5. La suite se trouve au chapitre suivant :

 « - Je vous avouerai dès l'abord, mesdames et messieurs, que si j'ai mis tant de précision dans mes dates, c'est un peu pour vous épater. Au fond, à quelques siècles près, je ne saurais dire la date exacte à laquelle se passe la scène que je vais avoir l'honneur de vous narrer. »

Maurice Leblanc par la voix d'Arsène Lupin nous fait comprendre que cette date est purement symbolique. Et, effectivement, l'année 732 avant Jésus-Christ, « à quelques siècles près » peut très bien être 732 de notre ère, donc après Jésus-Christ. Nous connaissons tous ce millésime pour l'avoir appris par cœur sur les bancs de l'école communale : « en 732 Charles Martel battit les Arabes à Poitiers ». Mais que vient faire Charles Martel dans cette histoire, me direz-vous. Lui, rien. C'est la bataille de Poitiers qui est importante ici car c'est le titre d'un tableau  qui comporte une particularité pour le moins intéressante. Réalisée en 1837 par Charles Steuben, l'œuvre se trouve dans la galerie des Batailles du musée national du château de Versailles. Elle met en scène la célèbre bataille et ses principaux acteurs. Mais curieusement, sur la gauche, surgit de la masse sombre des combattants entremêlés, une magnifique croix celtique éclatante de blancheur. Pourquoi une croix celtique ? On ne sait pas. Elle est là, simplement.

 

La bataille de Poitiers

La bataille de Poitiers, Charles Steuben (1837)

Vous trouverez une analyse complète des Bergers d'Arcadie dans L'île Sacrée, un livre de Catherine Pierdat, publié aux éditions RDM.


Partager cet article
Repost0
22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 14:00

 

Lorsque j'ai créé ce blog en mars 2008, c'était avant tout pour mettre à votre disposition  des résumés de l'avancé de mes recherches dans le domaine de Rennes-le-Château sous forme d'articles et en second lieu de vous faire patienter jusqu'à la publication de mon livre qui est prévue pour 2009.

 

L'objet de ce livre est, vous le savez sans doute, le décodage de la Vraie Langue Celtique de l'abbé Boudet et la résolution de l'énigme de Rennes-le-Château. Une telle déclaration  peut paraître prétentieuse, mais lorsqu'on a tiré le bon fil, l'ensemble de l'écheveau vient naturellement. J'ai eu la chance d'avoir tiré le bon fil. Mais j'ai encore  beaucoup à faire.

 

Pour la mise en bouche, je vais vous donner, dès à présent, quelques éléments de mes découvertes :

  • 1- Les roulers et pseudo-menhirs du Pla de la Coste ont été choisis et placés dans un ordre bien établi par des hommes, non pas à l'époque gauloise comme l'affirme Boudet, mais à une époque plus récente. Il est IMPOSSIBLE que ces rochers se soient trouvés en ce lieu, rangés dans cet ordre, par hasard. Evidemment, je possède toutes les preuves de ce que j'avance.

 
 


  • 2- L'affaire de Rennes-le-Château est plus ancienne que la date avancée par certains chercheurs (de trésors, en particulier) qui prétendent qu'elle n'est pas antérieure à la facture des Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin (milieu du XVIIe environ). J'ai découvert un texte du XVIe siècle - un siècle avant la conception du tableau - dans lequel le canevas de la Vraie Langue Celtique est déjà présent. On trouve dans ce texte de nombreux détails communs au livre de Boudet, et son titre en vieux français est le nom exact du lieu où se situe le fameux «trésor» d'après la VLC.

Sur ce, je vous souhaite une bonne rentrée et vous dis « à bientôt ».


adresse de cet article : http://www.rlc-leblog.com/article-22105896.html

Partager cet article
Repost0
2 août 2008 6 02 /08 /août /2008 12:47

 

 

De Poussin à Boudet

 

            Nicolas Poussin (1594-1665) réalisa deux versions des Bergers d’Arcadie ; la première vers 1627-1628, la seconde, la plus célèbre, vers le 2e et 3e quart du 17ème siècle ( d'après la base "Joconde" des musées nationaux. Blunt et Lévêque la date de 1650-1655). Celle-ci se trouve au musée du Louvre. Ce tableau représente quatre personnages, trois bergers et une femme qui n’a rien d’une bergère. Richement vêtue, elle ne porte ni bâton pastorale, ni quenouille. Certains auteurs l’identifient avec Artémis, déesse de l’Arcadie, ce qui d’ailleurs est très juste à un premier niveau de lecture de l’œuvre. A un second niveau de lecture nous y verrons Déméter, la Dea Mater ou Divine Mère, Reine des blés. Ces deux déesses sont à prendre en compte dans notre analyse puisque Boudet lui-même, dans la Vraie Langue Celtique, les associe.

 

         Les Bergers découvrent un tombeau sur lequel est gravé « ET IN ARCADIA EGO », que l’on traduit généralement par : Et en Arcadie, moi [la mort] (je suis) ou plus exactement « et moi en Arcadie… », phrase volontairement inachevée.


Bergers_d-arcadie.jpg
             L’idyllique Arcadie, peuplée de nymphes et de bergers, patrie du dieu Pan et de la déesse Artémis, est dépeinte par le poète Virgile dans l’Enéide et dans les Bucoliques. Le tableau de Poussin reflète la douceur de vivre et la paix qui règnent dans cette région bénie des dieux. Pourtant son message est terrible car même ici, la mort frappe. Mais doit-on ne voir dans cette œuvre magistrale qu’une réflexion sur la mort ? Nous ne le pensons pas.

           

            Les bergers et Déméter/Artémis personnifient quatre constellations. Nous reconnaissons facilement Hercule, personnage presque central du tableau. Poussin l’a représenté tel qu’il figure sur les cartes anciennes du ciel, en position agenouillée. Sa jambe droite, pliée, forme le chiffre quatre.

           

            Le personnage suivant, à droite, ne peut être que le Bouvier, constellation toute proche de celle d’Hercule. Le Bouvier est identifiable par le pied qu’il pose sur un rocher. Les cartes anciennes le montre toujours ainsi.

 

            Déméter était fille de Cronos et de Rhéa. Son nom romain est Cérès. Hérodote prétendait que son culte venait d’Egypte. On rencontrait des temples qui lui étaient dédiée un peu partout en Grèce et l’on assurait qu’ils avaient été fondés par des hôtes qui l’avaient hébergée. L’un de ces sanctuaires se trouvait à Phénée, en Arcadie. Elle était la déesse du blé et son principal attribut était l’épi qui symbolise l’alternance de la vie et de la mort de la végétation et de toute existence. Sa constellation est celle de la Vierge, qui porte l’Epi, l’étoile Spica.

 

            Boudet porte tant d’importance au blé et à l’épi (cf. la VLC) que l’identification de la bergère du tableau de Poussin est une évidence.

 

Ces trois constellations sont très proches les unes des autres et constituent un ensemble. Le dernier berger est plus difficilement identifiable. La constellation la plus proche des trois premières étant le Serpent, nous serions tentés d’y voir sa figure dans le quatrième berger, mais ce serait une erreur car rien en lui n’évoque ce reptile. Par contre, il serait plus juste de l’identifier avec Orion. Nous y reviendrons ultérieurement.

 

            Nous pouvons remarquer que, contrairement à la Vierge, au Bouvier et à Hercule, qui portent tous des sandales, ce jeune homme est pieds nus. D’autre part, il est drapé d’une étoffe blanche alors que les autres personnages sont vêtus de tuniques très colorées : Hercule est en bleu, le bouvier, en rouge, et Artémis/Déméter, en bleu et jaune d’or. Le drap blanc qui recouvre le berger aux pieds nus est un linceul. Ce berger est le mort, et il est à l’extérieur du tombeau. Les autres personnages ne semblent pas le voir. Ils l’imaginent à l’intérieur du tombeau. C’est une scène de résurrection.

         Le berger agenouillé, Hercule, pose l’index sur le R d’Arcadie. L’ombre portée sur le tombeau, trop curieuse pour que nous ne la remarquions pas, semble ne pas coïncider avec la position du personnage et nous incite à mieux observer sa forme. Sur cette ombre, le doigt d’Hercule pointe vers sa tête et  se rapproche considérablement de celle-ci, au point de la toucher, ce qui n’est pas anodin, surtout de la part d’un maître de la peinture comme Poussin, féru d’ésotérisme. De toute évidence, il nous délivre un message.

 

            Le Resch, vingtième lettre de l’alphabet hébreu, possède la valeur du R latin, et sa correspondance cabalistique est la « Tête de l’homme ». L’ombre de la main d’Hercule nous montre une Tête de l’homme. Or tête se dit caput en latin et cap en occitan. Ce qui nous renvoie immanquablement au Cap de l’Homme du cromlech de Rennes-les-Bains. Il est clair que « les Bergers d’Arcadie » et le secret de l’abbé Boudet sont liés.

 

            Nous allons à présent essayer de retrouver des traces relatives à ce tableau dans la vraie langue celtique et pour cela nous nous rendons au chapitre VIII, dernier du livre. Le sous-chapitre II, intitulé « Nourriture des Celtes – Boissons gauloises » a été rédigé par l’auteur uniquement dans le but de nous révéler le lien qui existe entre son pseudo cromlech et la toile de Poussin, mais d’une manière si voilée que nous sommes en droit de nous interroger sur le genre de lectorat auquel il souhaite s’adresser. Ce ne peut être qu’un public averti, évidemment, qui connaît l’œuvre de Poussin, et suffisamment cultivé pour savoir que le berger agenouillé représente la constellation d’Hercule. Sinon, son message reste obscur et passe même inaperçu. L’ouvrage de Boudet est destiné à une élite.

 

            Dans un seul sous-chapitre de quatre pages et demi (pp. 294-298), l’auteur va énumérer toutes les figures du tableau de Poussin et même nous donner le nom de l’artiste.  (le texte est reproduit ici)

 

            Page 294, Boudet commence par balayer quelques idées reçues de son temps, de celles qui prétendent que les Gaulois ne se nourrissaient que de gibiers, de poissons,  de glands et de faînes. Les Celtes pratiquaient la culture du blé, ce qui est un fait admis de nos jours, et l’auteur nous le démontre à la page 295 :

 

« On peut affirmer avec certitude qu’il cultivaient le blé puisque cet aliment était l’objet d’une distribution impartiale et la kaïrolo – key (ki) clef – ear (ir), épi de blé. – hole, creux, petite maison -, le grenier et peut-être le silo où souterrain renfermant la précieuse céréale, existait toujours auprès des centres d’habitations celtiques. Il n’y a guère, en effet, de village qui ne possède un terrain de ce nom … »

 

La « kaïrolo », appellation qu’il invente sans doute de toute pièce ou qu’il réemploie pour la circonstance, renferme selon lui les mots key (clef), ear (épi de blé) et hole (creux, petite maison).  Ce n’est pas la première fois qu’il dénomme cette kaïrolo. Nous la découvrons à la page 166 :

 

« Le ménir, par sa forme aiguë et en point, représentait l’aliment de première nécessité, la blé, - main (mén), principal, - ear (ir), épi de blé. – Chose étrange ! Dans tous nos villages du Languedoc, on trouve toujours un terrain auquel est attaché le nom de Kaïrolo, - key, clef, eau (ir), épi de blé, - hole, petite maison des champs -. – Dans ce terrain, probablement était construit le grenier à blé des villages celtiques. »

 

Le mot lui-même renferme la clé. C’est une petite maison qui contient l’épi de blé. En clair, la Kaïrolo est la maison astrologique qui contient l’Epi ou Spica, c'est-à-dire, la constellation de la Vierge.

 

Page 296, l’auteur change brusquement de sujet et se met à discourir sur « les troupeaux de bêtes à laine », qui « étaient fort nombreux dans le village des Redones ». La présence nombreuse des troupeaux de brebis implique évidement que les Gaulois étaient aussi des bergers. Nous avons donc la Vierge et les Bergers. Continuons notre analyse du texte.

 

Dans la phrase suivante, on peut, une fois de plus, admirer l’ingéniosité du prêtre :

 

« La brebis, en dialecte languedocien, est désignée par l’expression fedo, - to feed (fid) nourrir - : cette nourriture était convenable, et ils la qualifiaient sans doute de gros morceau, puisque le terme chik, marquant la petite dimension dans le même dialecte, correspond en langue celtique à chick (tchick) poulet, maigre portion, en effet pour l’appétit de ces hommes de taille gigantesque. »

 

Un poulet comprenant dans son nom la notion de petite dimension, se traduit par petit poulet, et un petit poulet est un …Poussin !

 

Puis, nous arrivons à un passage  où il est dit qu’Hercule personnifie le peuple celte. Hercule est nommé. Il est le personnage clé des Bergers d’Arcadie. Mais ce n’est pas fini, il nous manque encore deux personnages et deux constellations.

 

A propos d’Hercule, Boudet précise :

 

« La mythologie grecque avait remarqué dans Hercule, personnification du peuple Celte, une certaine voracité et l’avait surnommé mangeur de bœufs. »

 

Puis, plus loin :

 

« Elle rapporte encore que le héros mangea, dans un seul repas, un bœuf enlevé à un laboureur. »

 

Ces passages sont incontestablement des allusions au Bouvier, gardien de bœufs.

 

Après avoir disserté sur la nourriture des Gaulois, Boudet examine leur boisson, qui n’est pas « à dédaigner », dit-il. Nous nous attendrions à ce qu’il vante les vertus de la cervoise, la bière des Celtes, et de l’hydromel. Il n’en est rien, mais, après une succincte évocation du cidre de Normandie il concentre toute son énergie à démontrer que les Gaulois du Languedoc cultivaient la vigne et buvaient du vin. Et, s’il insiste tant sur le vin, c’est qu’il veut nous suggérer la constellation d’Orion.

 

De nombreuses légendes circulaient sur Orion dans l’antiquité. On disait de lui qu’il était le plus bel homme. Il tenait de son père, Neptune / Poséidon, le pouvoir de marcher sur la mer(1) . Un jour, il tomba amoureux de Méropée, petite-fille de Dionysos. Œnopion, père de Méropée, promit à Orion de lui donner sa fille en mariage s’il débarrassait l’île de Chios des dangereuses bêtes sauvages qui terrorisaient les habitants. Orion vint à bout de tous les fauves, mais Œnopion ne tint pas sa promesse. Alors, découragé, Orion but toute une gourde de vin d’Œnopion. A l’aube, Œnopion invoqua son père Dionysos. Celui-ci envoya des satyres qui le firent boire encore plus de vin, jusqu’à ce qu’il s’endorme profondément. Alors, Œnopion l’aveugla. Orion put recouvrer la vue grâce à l'apprenti d'un cyclope forgeron qui le dirigea vers le soleil levant.

 

Il arriva bien d’autres péripéties à Orion qui n’ont que peu d’intérêt dans nos propos, aussi nous irons directement au terme de sa vie : Artémis, qui avait été dupée par Apollon, tua Orion sans savoir que c’était lui. Lorsqu’elle comprit son erreur, elle implora Asclépios de le ressusciter (on remarquera le rôle psychopompe d’Artémis que l’on retrouve chez Marie de Magdala,). Celui-ci accepta, mais trop tard ; la foudre de Zeus avait déjà anéanti Orion. Artémis plaça néanmoins son image dans le ciel et Orion gagna ainsi l’immortalité.

 

           Dionysos, Œnopion et l’épisode de l’ivresse sont autant de références au vin. Et pour être sûr que nous ne nous méprenions pas sur la constellation, Boudet ajoute : « Les Gaulois du Languedoc avaient même poussé l’art de faire le vin à un degré remarquable ». Il suffit de regarder une carte du ciel pour comprendre. La constellation d’Orion se trouve à l’opposé de celle de la Vierge, poussé à un degré remarquable, c'est-à-dire loin du ciel des trois autres bergers.


carte_ciel-01.gifCiel de mars au siècle dernier vers 23 heures

1 - Virgile, Enéide 7, 719 et 10, 763-767

© Catherine Pierdat, 25 mars 2008 - Toute reproduction même partielle est strictement interdite sans autorisation de l'auteur.

Partager cet article
Repost0
5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 11:50


Communiqué de la gazette de Rennes-le-Château :  Jeudi 3 juillet à 23h00 sur id FM 98.0


Jean-Claude Carton, animateur de l'émission "Toutes les étoiles en parlent" sur idFM 98 recevra ce jeudi 3 juillet à partir de 23:00 (heure de Paris) Thierry Garnier et Johan Netchacovitch. Chercheur, écrivain, éditeur, webmaster, Thierry Garnier est bien connu des internautes de la Gazette de Rennes-le-Château. Avec Johan Netchacovitch, webmaster du Portail et de la Gazette de RLC, il fera le point sur divers lieux en rapport avec l'histoire (cachée) de France : Stenay, Gisors, Etretat, Rennes-le-Château, Gaillon. Le prieuré de Sion sera également évoqué ainsi que les rapports entre les protagonistes Gérard de Sède, Philippe de Chérisey et Pierre Plantard. N'oublions pas non plus que Thierry Garnier fut le premier en France à investiguer sur le Codex Bezae et à trouver des éléments probants ! Les collaborations présentes et futures des deux invités seront aussi présentées (recherches sur le terrain, reportages, Le Mercure de Gaillon, etc.)


Vous pouvez écouter l'émission via le web !

L'enregistrement est en ligne  ICI



 
Le site de Johan Netchacovitch

 
Le site de Thierry Garnier




Pour plus d'info

Ecouter la radio

Partager cet article
Repost0
2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 11:26


Le domaine de l'abbé Saunière menace de tomber en ruine. C'est le constat affligeant communiqué par le maire du plus mystérieux village de France.


Tour Magdala


Après Vézelay et Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, Rennes-le-Château est le troisième haut-lieu dédié à Marie-Madeleine en France.
Villa Béthanie

Dès 1885, quand Bérenger Saunière fut nommé curé de ce petit village perché sur un rocher aride de l'Aude, sa première tâche fut de restaurer l'église paroissiale Sainte-Marie-Madeleine. Puis il fit bâtir la villa Béthanie et la tour Magdala. Toute sa vie, il se consacra à magnifier ce site unique en son genre dédié à la sainte femme venue, d'après les légendes, de Judée jusqu'en Gaule.

Villa Béthanie

Aujourd'hui, le domaine montre des signes de dégradation inquiétants et la municipalité devra se résoudre à le fermer au public pour des raisons de sécurité si des travaux ne sont pas entrepris rapidement.


La Villa Béthanie est dans un état déplorable et risque de devenir dangereuse aux visites. La Tour Magdala voit ses créneaux menacer de tomber. Les piliers et les escaliers du belvédère menacent de s’écrouler.

 

 

Orangerie

© http://www.rennes-le-chateau.org

   Infiltrations d'eau

© http://www.rennes-le-chateau.org

 Etat des sanitaires

© http://www.rennes-le-chateau.org

   L'escalier du belvédère

© http://www.rennes-le-chateau.org

« Il est nécessaire que tous les passionnés, que tous les amoureux du village de Rennes-Le-Château lui viennent en aide.

Afin de faciliter cette aide, la Commune de Rennes-Le-Château lance une souscription. Elle permettra de financer une partie des travaux qui auront pour but, dans un premier temps de sauver le domaine, et dans un second temps de lui redonner l'aspect qu'il avait lors du vivant de Bérenger Saunière. »

 

Pour des informations complémentaires sur l'état des lieux et pour souscrire :

http://www.rennes-le-chateau.org/inattendus/inat04.asp


Partager cet article
Repost0