A la suite de l'article que j'ai publié dans le Mercure de Gaillon n° 5 (janvier, février, mars 2009), Marie-Madeleine : son tombeau est-il en France ? je présente ici quelques illustrations et précisions complémentaires.
Dans cet article, je démontre que, compte tenu des textes originaux écrits par les Vézeliens au XIe siècle, le tombeau dit de Marie-Madeleine qui se trouve à Saint-Maximin dans le Var, était déjà identifié comme étant celui de la sainte et qu'il est impossible que cette identification soit une pure invention des moines de Vézelay comme on l'a souvent dit. Ensuite, je fais le point sur les anciennes découvertes archéologiques de Saint Maximin, ainsi que sur les toutes dernières. Il semble que la basilique Sainte-Marie-Madeleine n'ait pas encore révélé tous ses secrets.
En deuxième partie, j'aborde l'île de Maguelone, piste trop négligée. J'ai retrouvé plusieurs textes datés d'avant le Xe siècle, dans lesquels le nom de Maguelone est orthographié Magdalone. Je donne les références de ces textes qui prouvent que très tôt on a voulu faire de cette île la nouvelle cité de Marie de Magdala. Les dernières fouilles archéologiques et la mise au jour d'une basilique funéraire wisigothique semblent aller dans ce sens.
La basilique funéraire - 1
La basilique funéraire - 2
Maguelone, en grec, signifierait « grande île ronde ». Le chemin de ronde autour de la cathédrale est un cercle parfait, un petit cercle dans un grand cercle. Cette configuration rappelle la description que fait Henri Boudet du hameau du Cercle dans le pseudo cromlech de Rennes-les-Bains (La vraie langue celtique, pp. 246-247) :
« Le centre du cromleck de Rennes-les-Bains se trouve dans le lieu nommé, par les Gaulois eux-mêmes, le Cercle-. En appelant Cercle - to circle (cerkl') environner, entourer -, le point central du cromleck des Redones, et renfermant ainsi un petit cercle dans un plus grand, les Druides ont voulu exprimer l'idée très nette qu'ils possédaient d'un Dieu unique et existant dans les êtres. Dieu étant l'Etre même par essence, il est aussi en toutes choses de la manière la plus intime, puisqu'il est la cause de tout ce qui existe. Le monde créé est ici représenté par le petit cercle enfermé dans un plus grand, et ce grand cercle par sa figure sphérique, offre à l'esprit l'idée de la perfection essentielle de Dieu, en qui tous les êtres vivent et se meuvent, qui contient toutes choses et existe en elles, non point comme une partie de leur essence ou un accident, mais comme un agent est présent à l'être sur lequel il agit et qu'il atteint par sa vertu. » |
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